Spiritualité Chrétienne

Spiritualité Chrétienne

Le Serviteur de Dieu Théophanius-Léo

 Le Serviteur de Dieu Théophanius-Léo

Frère des Écoles Chrétiennes

1871-1929


Adolphe Chatillon est né à Nicolet, au Québec, le 31 octobre 1871. Il a grandi au soin d'une famille foncièrement chrétienne qui donna à l'Église un prêtre séculier, un Oblat de Marie-Immaculée et un Frère des Écoles Chrétiennes. À la suite de la mort de sa mère, alors qu'il avait neuf ans, il fut mis en pension chez les Frères des Écoles Chrétiennes de la Baie-du-Febvre et de Yamachiche. S'il possédait les belles qualités de coeur de sa maman, il avait hérité de son père une certaine vivacité de caractère qui lui fournissait maintes occasions de s'humilier avant de devenir l'imitateur de Celui qui est « doux et humble de coeur ». Cet adolescent au coeur bon et généreux se présenta au Petit-Noviciat de Montréal le 6 février 1884. Le 26 juillet 1887, il prenait la soutane et recevait un nouveau nom; désormais il sera le Frère Théophanius-Léo. Noms bien symboliques pour lui: Théophanius (qui montre Dieu) et Léo (courage de lion).


Professeur soucieux


Les talents et le dévouement du jeune professeur ne tardèrent pas à attirer l'attention de ses Supérieurs qui lui confièrent une classe au Petit Noviciat. Son maintien et son profond esprit religieux n'étaient pas sans édifier ces jeunes qui trouvèrent en lui le maître idéal et les vertus pouvant servir de base à leur propre formation religieuse. Il s'ingéniait à rendre son enseignement le plus vivant possible. Par ses questions et ses réponses, il se rendait compte si sa leçon était comprise. Il s'attardait davantage avec ceux qui avaient quelques difficultés. Pour ce qui est du catéchisme, il y mettait toute son âme; la méthode active maintenait l'intérêt général jusqu'au bout. Un juvéniste se rappelle avec plaisir les catéchismes si clairs, si nourris de doctrine, qu'il donna sur les dons du Saint-Esprit et la dévotion au Sacré-Coeur: « Lorsqu'il annonçait, la veille des fêtes de Marie, un catéchisme sur la Très Sainte Vierge, nous avions peine à retenir nos applaudissements. »

Son amour des jeunes


À Lachine, en 1904, l'année scolaire étant déjà commencée depuis quatre mois, Frère Théophanius fut appelé à remplacer le directeur, qui jouissait d'un bon ascendant auprès du personnel enseignant et des élèves. Ce fut pour lui une situation fort délicate, mais son doigté triompha de cette difficulté. Il prit sa nouvelle charge à cœur et donna à chacun des élèves un grand intérêt. Parmi les vertus pratiquées par Frère Théophanius, la bonté semble avoir été l'inclination de son grand coeur. Il avait d'ailleurs pris comme devise: « Rendre heureux pour rendre meilleur ». En 1907, il. recevait une autre obédience pour diriger l'école Sainte-Cunégonde, à Montréal. Dès le début de l'année, il manifesta enthousiasme et dévouement pour les jeunes. Sa simplicité et son affabilité lui gagnaient tous les coeurs. Trois mois après son arrivée à l'école Sainte-Cunégonde, une grave maladie terrassa le bon Frère; autour de lui on pensa qu'il allait mourir. Sa réputation de sainteté le rendait tellement attachant qu'on supplia le ciel de lui accorder la guérison. Effectivement il se remit, mais il dut s'éloigner de ceux qu'il chérissait et se soumettre à une longue convalescence.


Formation de jeunes religieux


Frère Théophanius occupa sa convalescence à donner quelques leçons de chant et de liturgie aux novices. Réalisa-t-il qu'en accomplissant ce travail bénévole il se préparait à assumer la direction du Noviciat ? Quand il reçut l'obédience, il en fut quand même atterré tellement cette responsabilité lui semblait lourde. Mais il se mit résolument à l'oeuvre et s'efforça de faire de sa charge de maître des novices un véritable succès. « Ma mission auprès de ces jeunes est de les aider à se former; je suis ici pour leur montrer comment faire; mon rôle est de les amener à agir par eux-mêmes et sans aide, aussitôt que possible. » « Au cours de votre noviciat, disait-il aux jeunes, une idée forte, chargée de toutes les énergies de votre âme, doit vous dominer; la voici: je veux être l'ami de Jésus, l'enfant de Marie et le héros des âmes. » Tout en lui était prédication parce que l'harmonie était parfaite entre ses paroles et ses actions.


Malade édifiant


En novembre 1928, Frère Théophanius assista en Belgique au Chapitre général de sa communauté comme président de la commission chargée d'étudier l'observance des Règles. En raison d'un cancer de l'intestin qui le minait sourdement, il éprouva une grande fatigue. On le conduisit à Paris pour y subir une sérieuse intervention qui cependant n'obtint pas le résultat espéré. Au début de mars 1929, il se sentait assez bien pour entreprendre la traversée de l'Océan avec l'aide d'un bon infirmier et revenir à son cher « Mont-De-La-Salle ». Pendant tout le temps que dura sa maladie, il fut un patient très édifiant. 0n accourait auprès de son lit comme en pèlerinage. Si bien que sa chambre était transformée en oratoire et que l'on en sortait meilleur. On peut dire qu'il s'est éteint comme ravi en extase, les yeux fixant un coin du ciel. C'était le dimanche 28 avril 1929.


Son rayonnement


Depuis le décès de Frère Théophanius, plusieurs personnes ont été l'objet de faveurs dont quelques-unes pourraient être examinées en vue d'un procès canonique. Frère Théophanius-Léo a vécu plus de la moitié de sa vie avec la jeunesse: les jeunes semblent être les heureux bénéficiaires de son crédit auprès de Dieu. Le procès diocésain en vue d'introduire sa cause à Rome s'est terminé le 31 mars 1990. La « Positio », document de base qui servira à démontrer l'héroïcité de ses vertus, est maintenant prête à être présentée à la Congrégation des Saints. Que Dieu nous obtienne, par l'intercession de son serviteur Théophanius-Léo, un miracle qui hâterait sa béatification.

Gérard Champagne, F.E.C.


Bibliographie

« Rendre heureux » Frère Meldas Cyrille, F.E.C., 1942.

« Serviteur de Dieu, Frère Théophanius-Léo »,Gérard Champagne, F.E.C., 1985.

« Pensées de Frère Théophanius-Léo, extraits de « Rendre heureux », 1987.

« Routier de la joie communautaire », François Lanoue,1992.


« Quand la Très Sainte Vierge a fait comprendre à une âme comment elle doit lui rester unie par une prière continuelle, cette âme possède le gage le plus certain de sa future saintété. » (Frère Théophanius-Léo)


Prière pour demander la béatification du serviteur de Dieu, Frère Adolphe Chatillon


Dieu éternel et tout-puissant qui avez une prédilection marquée pour les humbles et les petits, acceptez favorablement les prières que nous vous adressons pour la glorification de votre serviteur Adolphe Chatillon. Si c'est votre désir et votre plus grande gloire, accordez-nous la faveur que nous sollicitons par son intercession [mentionner l'intention] et daignez hâter le jour où il nous sera permis d'honorer publiquement cet apôtre du Coeur de Jésus et ce grand dévot de la Vierge Marie.

(Autorisation de Mgr Paul Grégoire, archevêque de Montréal, N.P. 15/1987)


Les personnes qui reçoivent des grâces, faveurs ou guérisons par l'intercession du Frère Théophanius-Léo sont priées de les faire connaître à :


Frère Yvon Larente, vice-postulateur
5714, avenue Darlington
Montréal (Québec)  H3S 2H7

yvonlarente@look.ca


Web : http://www.delasalle.qc.ca/fr/frere_chatillon.asp?pageID=383

 



16/02/2009
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