Spiritualité Chrétienne

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Saint Jean le Déchaussé

 Saint Jean Discalcéat

Le Santig Du

+ en 1349

Fête le 15 décembre


Né au XIIIe siècle, Jean Discalcéat est plus connu sous le nom de Santig Du (le petit saint noir). Particulièrement honoré dans notre diocèse, c'est la voix du peuple qui a élevé cet humble Franciscain au rang de saint. "Vox populi..." Située au cœur du Léon, la commune de Saint-Vougay peut s'enorgueillir d'avoir vu naître sur ses terres un personnage hors du commun (vers 1280). Il s'appelait Jean et venait d'une modeste famille de paysans. Devenu très tôt orphelin, Yannig est pris à son service par un cousin exerçant la profession de maçon. Le jeune homme est cependant tenaillé par le désir de servir l'Église et son prochain. Il part alors suivre des études à Rennes, ville où il est ordonné prêtre. Nommé tout d'abord recteur d'une commune avoisinant Rennes, Saint-Grégoire (de 1303 à 1316), sa soif d'absolu le pousse à entrer dans  l'ordre franciscain, au couvent des Cordeliers de Quimper. C'est dans cette cité que le Frère Mineur aux pieds nus (discalcéat signifie déchaussé) pratique assidûment le jeûne et l'aumône, ne craint pas de rendre visite aux lépreux tout en cherchant sans cesse à soigner les corps tout autant que les âmes. Jean voue sa vie aux autres. Il lutte contre la pauvreté que ne manque pas d'aggraver la guerre de succession de Bretagne. Un autre fléau ne tarde pourtant pas à faire son apparition : la peste noire. Cette grande peste qui dévastera l'Europe et que "le petit saint noir" contracte à son tour auprès des malades qu'il n'hésite pas à assister. Celui dont la réputation de sainteté s'est très vite répandue meurt en 1349.

Une honorable piété populaire

Aussi bien de son vivant qu'après sa mort, des miracles lui ont été attribués. De la chapelle de son couvent, ses reliques ont plus tard été transférées à la cathédrale Saint-Corentin. Miraculeusement préservées durant la période révolutionnaire, ces reliques et une statue à son effigie (du XVIIe siècle) continuent d'attirer nombre de personnes qui viennent implorer l'intercession du saint pour des maux de tête, des objets perdus ou  toute autre raison. "Aux pieds de Santig Du, la tradition veut que l'on dépose du pain que des indigents viennent ensuite récupérer", commente Henri, un accueillant de la cathédrale. Ainsi, Jean Discalcéat contribue aujourd'hui encore à nourrir les pauvres dont il s'est occupé toute sa vie. Et si la cause en béatification du "petit saint noir" n'a jamais pu aboutir, son culte n'en demeure pas moins reconnu par l'Ordinaire du lieu. "Jean Discalcéat est un saint populaire. Il ne figure pas au sanctoral de l'ordre franciscain", commente le frère Bernard Forthomme, historien et professeur de théologie au Centre Sèvres. Mais comme le rappelait Jean-Paul II dans son Directoire sur la piété populaire (en 2001), cette piété est loin d'être incompatible avec l'enseignement de l'Église. "Elle exprime au contraire une résistance à un certain rationalisme, enracine les hommes dans une tradition locale qui les préserve souvent d'une déculturation de la foi. Elle demeure un signe vivant du fond religieux que tout homme possède, quelque part en lui.



Texte extrait du site http://catholique-quimper.cef.fr





15/12/2007
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